La violence des coups s'oublie peut être davantage, ce sont souvent les mots, les attitudes qui restent marqués.
Mais il ne faut pas oublier que la violence physique s'accompagne pratiquement tout le temps de violence psychologique : insultes, phrases rabaissantes, jugements, négation des qualités de l'autre, etc, etc..
A mon avis, c'est difficile à dissocier. Lorsqu'il y a violence physique, il y a aussi violence psychologique.
Enfin, la violence psychologique a cette difficulté d'être peu détectable. Elle ne laisse pas de marque, pas de preuve.
Donc difficile d'être cru.
De plus, pour un enfant, s'il est assez facile de comprendre qu'on ne peut pas le frapper, ce n'est pas simple de comprendre que la personne qui le rabaisse constamment n'a pas le droit.
L'enfant n'a pas l'intellect encore assez développé pour se dire " je ne suis pas d'accord, je vaux mieux que ce qu'il dit". Ce qui fait que l'enfant risque de faire siennes les critiques, de se dévaloriser, de se trouver nul comme l'adulte le lui dit.
La violence psychologique n'est donc pas à négliger du tout, elle est tout aussi destructrice.
Et comme je le disais, c'est peut etre pire car elle est insidieuse, dure à prouver et donc dure à arrêter.